Alors que je m'apprette à ouvrir cette page, non sans patauger péniblement dans l'étendue des paramètres à sélectionner avant de refondre deux blog en un, j'apprends ce soir que les sages du conseil constitutionnel viennent de censurer 13 articles de la loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure. Le texte avait été adopté au parlement le 8 février dernier. Si ce doux nom de loi vous donne quelques sueurs froides, préférez lui celui-ci, plus drôle, comme le second volet d'un dessin animé des studios Disney sorti pour les fêtes : loppsi 2.
Dénoncé par de très nombreuses associations et partis politiques comme un texte inutile, inefficace du point de vue des fins qu'il prétend atteindre (à se demander à quoi servent les conclusions des études sociologiques sur le sentiment d'insécurité !), la prose d'une idéologie primaire et dangereuse selon le Collectif Liberté Égalité Justice, un texte n'ayant donné lieu à aucun débat public, c'est un petit coup de frein in extremis qui est donné aujourd'hui à un "fourre-tout" législatif illustrant l'escalade honteuse de la politique sécuritaire du gouvernement. Révocation, désaveu, censure, les termes se bousculent dans la presse pour nommer ce qui semble être une situation inédite dans l'histoire de la 5ème république.
Quoiqu'il en soit, une victoire (en demi teinte) pour la voix de la raison !
